Les lunettes anti lumière bleue sont à la mode. Les fabricants ne manquent pas d’arguments de vente. Mais dans quelle situation est-il vraiment profitable d’utiliser des lunettes anti lumière bleue ?
La lumière bleue, un spectre un peu spécial
La lumière bleue est caractérisée par des longueurs d’onde allant de 415 à 455 nanomètres. Très énergiques, ces ondes frappent la cornée avec plus de puissance. Des études ont d’ailleurs démontré que la lumière bleue était capable de détruire les cellules de la rétine des porcs. Ces résultats sont cependant à remettre en contexte. Certes, la lumière bleue est nocive, mais elle ne serait tout de même pas responsable de cécité chez l’homme. Par contre, elle altérerait effectivement les cellules visuelles des plus jeunes.
Différents écrans, différents dangers
La lumière bleue possède donc une certaine nocivité en condition de laboratoire. Dans la vie réelle, cependant, cette nocivité est à nuancer. En effet, les conditions d’utilisation des écrans et leur nature influent grandement sur le risque réel. Les écrans LCD, par exemple, ne posent pas vraiment de problème. La lumière traverse les cristaux liquides et donc les ondes bleues ne frappent pas directement la rétine. Les écrans LEDs récents, tels que les écrans OLED ou AMOLED, sont, eux, plus problématiques. Les diodes sont à la surface, ce qui envoie davantage d’ondes bleues. Leur usage doit donc être limité.
L’intérêt des lunettes anti lumière bleue
Dans un contexte de sur utilisation des écrans, les lunettes anti lumière bleue permettent de protéger, partiellement, la rétine des ondes dangereuses. Toutefois, si de telles lunettes peuvent soulager certaines irritations ou fatigues oculaires, elles ne remplacent pas une consultation chez un ophtalmologue. Une fatigue oculaire récalcitrante peut masquer un défaut visuel non corrigé. De plus, contrairement à ce qu’annoncent certains marchands, les lunettes anti lumière bleue ne protègent pas de la DMLA, la maladie étant principalement génétique.